DEVINE QUI VIENT DÎNER... (1967)

De Stanley Kramer

Titre original : GUESS WHO'S COMING TO DINNER

Comédie Dramatique - 1h48 - Tous publics

Déjà à l’œuvre ensemble en 1958 sur le film LA CHAÎNE, le réalisateur Stanley Kramer et l'immense acteur Sydney Poitier se retrouvaient quelques années plus tard pour une nouvelle analyse du racisme dans l'Amérique ségrégationniste. Servi aussi par les non moins mythiques Katharine Hepburn et Spencer Tracy, le métrage qui s'apparente parfois à une pièce de théâtre filmée, regorge de scènes subtilement écrites pour faire apparaître les problématiques, les contradictions, les inquiétudes, mais aussi l'espérance de personnages témoins de leur époque, le tout dans un voile de légèreté et d'émotions.

JUNK HEAD (2017)

De Takahide Hori

Animation - 1h41 - Déconseillé aux moins de 12 ans

Filmer de la pâte à modeler en stop motion (animation image par image) tout seul dans son coin est déjà difficile. Mais réussir à créer de toutes pièces un univers complètement barjo dérivé des plus grands cauchemars science-fictionnels et horrifiques de la culture populaire, au moyen d'une patience inimaginable et d'une persévérance indéboulonnable, relève peut-être du masochisme ou de la folie pure. Il n'empêche qu'à la suite d'un premier jet stupéfiant d'une trentaine de minutes, le japonais Takahide Hori se voit offrir la possibilité de boucler en format long-métrage son projet dingue, avec une petite équipe de techniciens pour l'aider dans son labeur. On pourra toujours relever les défauts ou les manques d'un pareil travail, mais une telle abnégation pour cet art merveilleux force le respect. Chapeau !

BLUE CHIPS (1994)

De William Friedkin

Comédie Dramatique - 1h48 - Tous publics

La décennie 90 est un période plutôt creuse dans la carrière de William Friedkin (L'EXORCISTE ; POLICE FÉDÉRALE, LOS ANGELES). Entre deux travaux télévisuels, le bougre réalise tout de même une curiosité, peut-être même une anomalie. Par le biais du basket-ball, alors en pleine explosion médiatique en dehors des États-Unis, le cinéaste choisit de montrer l'envers du décor, les relations toxiques, les arrangements malsains, bref, ce qu'est réellement le business du sport US. Inutile de dire que le rêve américain finit au fond du panier à lessive. Toutefois, cela n'entame pas la passion du jeu qui se dégage du film. Et puis ce serait dommage de louper la prestation du fiévreux Nick Nolte dans le rôle d'un entraîneur au tempérament volcanique.

PLUIE NOIRE (1989)

De Shôhei Imamura

Titre original : KUROI AME

Drame - 2h03 - Déconseillé aux moins de 12 ans

Nous sommes le 6 août 1945 au Japon non loin de la ville de Hiroshima. Soudain, une lumière intense, suivie d'un souffle dévastateur et d'une "pluie noire", va changer à jamais la vie de quelques habitants d'une petite bourgade. Les séquelles physiques, psychologiques, sociales vont marquer au fer rouge ces survivants, devenus des parias malgré eux. Un récit édifiant et inoubliable.