EEGA (2012)

De S.S. Rajamouli

Titre original : MAKKHI

Fantastique - 2h25 - Tous publics

Avant de s'attaquer au maousse LA LEGENDE DE BAAHUBALI, l'indien telougou S.S. Rajamouli s'est fait plaisir avec une histoire moins grandiloquente mais tout aussi épique autour d'une mouche héroïque ! Si si, une brave petite mouche dans laquelle s'est réincarnée l'âme d'un jeune homme naïf qui était épris d'une jolie voisine qui le faisait languir, au point qu'un rival, machiavélique et richissime, en profitât pour éliminer le pauvre bougre, sans se douter de ce qui allait suivre. Et ce qui suit est un spectacle ébouriffant, où s'enchaînent les morceaux de bravoure et les scènes cocasses. A l'image du film, l'insecte va déployer des ressources insoupçonnées pour tenter de prendre sa revanche et sauver sa belle. Renvoyez les superhéros mornes, la mouche Nani bat des ailes et du cœur pour l'amour et la justice !

LA BALLADE DE NARAYAMA (1958-1983)

LA BALLADE DE NARAYAMA (1958)

De Keisuke Kinoshita

Titre original : NARAYAMA BUSHIKÔ

Drame - 1h38 - Tous publics

LA BALLADE DE NARAYAMA (1983)

De Shôhei Imamura

Titre original : NARAYAMA BUSHIKÔ

Drame - 2h10 - Tous publics avec avertissement

Dans un village perdu au cœur des montagnes japonaises, où la survie d'une communauté isolée est un souci quotidien, la tradition veut qu'une personne ayant atteint l'âge de 70 ans soit emmenée au sommet de Narayama pour s'y laisser mourir. La version de Kinoshita adapte en studio le récit tiré du théâtre kabuki, dans de magnifiques décors artificiels fourmillant de détails, filmés quasiment comme sur une scène. La version de Imamura est tournée dans des décors naturels tout aussi impressionnants et majestueux. L'une est colorée et poétique, l'autre est âpre et truculente, les deux sont historiquement et philosophiquement passionnantes et émouvantes.

L'HOMME QUI TUA LIBERTY VALANCE (1962)

De John Ford

Titre original : THE MAN WHO SHOT LIBERTY VALANCE

Western - 2h03 - Tous publics

Le dernier chef-d’œuvre du prolifique John Ford (LA PRISONNIÈRE DU DÉSERT) réunit tous les ingrédients qui ont fait sa gloire, celle du western US et bien plus encore. Le cinéaste, entré dans l'âge de la sagesse, ausculte un genre en fin de parcours, auquel il a beaucoup contribué, qui n'a eu de cesse de créer des figures mythologiques imaginaires, loin de la réalité historique. Par ce biais, c'est toute la légende hollywoodienne qui est remise en question. Il n'en demeure pas moins que le spectacle proposé est passionnant.

LES RÉVOLTÉS DE L'AN 2000 (1976)

De Narciso Ibáñez Serrador

Titre original : ¿ QUIÉN PUEDE MATAR A UN NIÑO ?

Thriller - 1h52 - Déconseillé aux moins de 16 ans

Plus grand fait d'armes d'un téléaste espagnol ayant rarement œuvré pour le cinéma, LES RÉVOLTÉS DE L'AN 2000 est de ces films qui plante le décor dès son générique de début. Tout le développement qui suit plonge le spectateur dans une sorte de réalité parallèle, une uchronie malaisante et prophétique. « Qui peut tuer un enfant ? », questionne le titre original. La réponse, glaçante, est malheureusement évidente...

FITZCARRALDO (1982)

De Werner Herzog

Aventures - 2h38 - Tous publics

On pourrait disserter pendant des heures sur l'intérêt de monter un projet de cinéma aussi pharaonique et dangereux que fût celui de FITZCARRALDO. Un cas édifiant et relativement rare dans l'histoire du 7ème art, tant la réalité du tournage a rejoins la fiction. Mais quelle fiction ! Ce serait dommage de passer à côté de ce monument filmique, peut-être le plus grand chef-d’œuvre d'aventures, du moins le plus authentique, prenant pour décor l'Amazonie. Aucune bien-pensance malvenue, aucune concession artistique, Werner Herzog accouche d'une épopée fascinante, mystique et hors du temps.

UNE VIE CACHÉE (2019)

De Terrence Malick

Titre original : A HIDDEN LIFE

Drame - 2h54 - Tous publics

Franchement, les films de Malick donnent parfois l'impression d'être dix fois trop longs, du fait de son style contemplatif si caractéristique. Mais contrairement à ses précédents ouvrages, totalement futiles, UNE VIE CACHÉE raconte une histoire passionnante en explorant un aspect de la Seconde Guerre Mondiale rarement évoqué au cinéma. Pour le coup, la caméra introspective et naturaliste du réalisateur nous permet d'appréhender toute la profondeur et la complexité du sujet, au cœur des splendides paysages autrichiens. Un vibrant hommage à tous les anonymes qui affronte la tyrannie sans apparaître dans la grande Histoire, mais qui sèment les graines de la liberté de conscience.

TOXIC AVENGER (1984)

De Michael Herz, Lloyd Kaufman

Titre original : THE TOXIC AVENGER

Horreur - 1h22 - Déconseillé aux moins de 12 ans

Oubliez les Avengers de Marvel ! Ces piètres super-héros font bien pâle figure à côté du seul et véritable vengeur de l'humanité... ou au moins des braves gens du New Jersey. Il "nettoie" la société capitaliste, pourvoyeuse de pollution chimique, et écrase, au sens propre du terme, les misérables issus du nouveau monde reaganien. Summum des productions TROMA, spécialisées dans les comédies gore faussement Z, mais vraiment trash, sexy, délirant, irrévérencieux, TOXIC AVENGER sera accompagné de trois suites toujours plus foutraques mais beaucoup moins réussies. Il n'empêche, c'est du cinéma de sale gosse comme on aime !

POLICE STORY (1985)

De Jackie Chan

Titre original : GING CHAAT GOO SI

Action - 1h40 - Tous publics

Voir un film d'action hongkongais des années 1980, c'est comme dévorer un bon gros gâteau d'anniversaire avec gourmandise. Dans ce premier volet de la saga POLICE STORY, le chef pâtissier Jackie Chan mélange tous les meilleurs ingrédients, du polar hard-boiled à la comédie slapstick, pour le plus grand plaisir des amateurs d'action qui décoiffe (et qui brise les os !).

UN DRÔLE DE PAROISSIEN (1963)

De Jean-Pierre Mocky

Comédie - 1h32 - Tous publics

Une famille d'aristocrates parisiens se retrouve bientôt sans le moindre sou mais s'obstine à ne pas travailler afin de conserver son rang d'oisiveté ancestral. Une problématique ô combien fâcheuse. Alors comment faire pour se renflouer ? C'est bien simple : on se tourne vers l’Église ! D'une certaine manière tout du moins... Loué soit le Seigneur Mocky.